Introduction
Dans un environnement professionnel où la rapidité d’exécution devient un avantage concurrentiel décisif, les chefs de projets sont constamment à la recherche de méthodes pour raccourcir les délais sans compromettre la qualité.
Le fast tracking s’inscrit pleinement dans cette dynamique.
Cette technique, issue des pratiques de gestion de projet agile et traditionnelle, permet de réduire la durée globale d’un projet en réorganisant les tâches, parfois au prix d’un risque accru.
Alors, en quoi consiste exactement le fast tracking ?
Dans quels contextes l’utiliser, et quelles précautions prendre pour éviter les dérapages ?
Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette méthode de pilotage accéléré.
Qu’est-ce que le fast tracking ?
Le fast tracking (ou “chemin critique accéléré”) est une technique de gestion de projet qui consiste à chevaucher certaines tâches initialement prévues en séquence, afin de gagner du temps sur la planification globale.
Concrètement, cela signifie commencer une activité avant que la précédente ne soit totalement terminée, à condition que cela soit techniquement et organisationnellement possible.
Par exemple : dans un projet de développement de produit, commencer les tests qualité alors que le développement est encore en cours sur certaines fonctionnalités.
Cette méthode s’oppose à la planification linéaire (en cascade), où chaque phase commence seulement après la fin de la précédente.
Pourquoi recourir au fast tracking ?
Le fast tracking peut être utilisé pour plusieurs raisons :
- Respecter un délai imposé par le client
- Rattraper un retard accumulé dans le projet
- Gagner un avantage concurrentiel en livrant plus vite
- Optimiser les ressources disponibles quand plusieurs équipes peuvent travailler en parallèle
Cette méthode est donc particulièrement utile dans les projets à fort enjeu temporel, ou dans un contexte où le “time to market” est critique.
Les avantages du fast tracking
Le fast tracking présente plusieurs atouts s’il est bien maîtrisé :
- Réduction significative de la durée du projet
- Meilleure mobilisation des ressources simultanées
- Réactivité accrue face aux imprévus
- Gain de compétitivité sur des marchés rapides
C’est une technique souvent appréciée dans les environnements agiles ou hybrides, où la flexibilité est la norme.
Les risques à anticiper
Accélérer un projet n’est pas sans conséquences. Le fast tracking implique :
- Un risque plus élevé d’erreurs ou d’incohérences, car les dépendances ne sont pas toujours respectées
- Une gestion plus complexe, notamment sur le plan des communications et du suivi
- Des tensions possibles entre les équipes, sous pression constante
- Des coûts indirects si les chevauchements entraînent des reprises ou des réajustements
Il est donc essentiel d’analyser le niveau de dépendance entre les tâches et de s’assurer que les chevauchements sont réellement réalisables sans compromettre la qualité.
Comment bien mettre en œuvre le fast tracking ?
Voici quelques bonnes pratiques pour réussir une démarche de fast tracking :
- Identifier les tâches compatibles
Analysez le diagramme de Gantt ou le chemin critique pour repérer les tâches qui peuvent être parallélisées sans risque majeur. - Impliquer les parties prenantes
Informez les équipes concernées, validez les impacts potentiels, et obtenez leur adhésion. - Renforcer la communication
Le fast tracking nécessite une coordination étroite. Mettez en place des points réguliers pour synchroniser les avancements. - Utiliser des outils adaptés
Des logiciels de gestion de projet comme MS Project, Trello, Asana ou Monday permettent de visualiser les dépendances et d’ajuster les calendriers en temps réel. - Prévoir des plans B
Si une tâche échoue ou prend du retard, anticipez des solutions alternatives pour limiter les effets domino.
Fast tracking vs crashing : attention à ne pas confondre
Le fast tracking n’est pas la seule technique d’accélération de projet.
Il est souvent comparé au crashing, qui consiste à ajouter des ressources (humaines, matérielles, financières) pour terminer plus vite.
- Fast tracking : pas d’augmentation de ressources, mais une réorganisation du planning
- Crashing : on injecte plus de moyens pour réduire les délais
Les deux méthodes peuvent parfois être combinées, mais chacune a ses propriétés, ses coûts et ses limites.
Fast tracking en formation et gestion de projet : ce qu’il faut retenir
Dans un contexte professionnel où les compétences en gestion de projet sont de plus en plus recherchées, maîtriser des techniques comme le fast tracking est un véritable atout.
C’est pourquoi chez MON POLE FORMATION, nous proposons des formations en gestion de projet intégrant les outils et les méthodes les plus actuels (agilité, gestion des délais, pilotage multi-projets…).
Notre parcours en management de projet intègre des cas pratiques pour apprendre à utiliser le fast tracking de manière pertinente, sans sacrifier la qualité ni la cohésion d’équipe.
Conclusion
Le fast tracking est une technique puissante pour accélérer les projets sans augmenter les ressources, à condition d’être bien préparé et rigoureux.
S’il permet de répondre à des enjeux de rapidité, il doit être manié avec précaution pour éviter les effets contre-productifs.
Bien utilisé, c’est un levier stratégique de pilotage, surtout dans les secteurs où les délais sont critiques.
Se former à ces méthodes, c’est se donner les moyens de réussir ses projets dans un environnement exigeant.



